Une nouvelle équipe

Hyûga Hito

Le jour venait de se lever sur le village de la feuille. Les premières lueurs de soleil faisaient leur apparition. Les ruelles désertes de Konoha commençaient à s’illuminer, donnant un certain charme au silencieux village ninja. Le silence était tel qu’on pouvait entendre le frottement de la brise matinal sur les feuilles des arbres, emblème du village, qui surplombaient le décor. Cette brise matinal si rafraîchissante, pouvant faire oublier au plus soucieux d’entre nous la cruauté de la vie.  

Le jour se levait aussi sur la chambre de notre protagoniste. Une chambre bordélique où lumière et obscurité se mélangeaient, laissant derrière eux un décor des plus surprenants. On voyait jonchaient sur le sol un tas d’habit sale et propre, l’odeur qui s’en échappé était presque perceptible à l’œil nu. On pouvait deviner en portant notre regard vers les dizaines de cadavres d’insectes sur le sol et l’odeur suffocante qui régnait dans la chambre, que le propriétaire ne devait pas être en bonne forme. En parlant de lui, sous les draps se cachait un cadavre dont on ne voyait qu’une jambe dépassant des couvertures. On pouvait assumer en vue de l’état de la chambre que ce corps devait être décédé depuis plusieurs jours.

Une mouche vint se poser sur la jambe inerte se baladant sur ce vaste terrain à la recherche de nourriture. Cette dernière se frottait frénétiquement le visage tout en restant aux aguets. L’insecte repris son vol plusieurs fois avant de se reposer au même endroit. Celle-ci paraissait vérifiée l’état de son nouveau terrain de jeux. Ce ne fut qu’au énième atterrissage que la jambe parut répondre aux multitudes tentatives d’agacement de la mouche.

Le corps était vivant, le drap bougeait et une tête apparut sous celui-ci. Les yeux à moitié fermé, le protagoniste lança un regard vers sa jambe. Ce ne fut qu’après quelques tentatives et alors que les lueurs du soleil venaient s’écraser sur ses paupières que ce dernier décida de se lever. Il tendit sa main vers le sol attrapant un paquet de cigarette. Il alluma celle-ci tout en se redressant sur son lit. Alors que la fumée s’échappait de sa bouche, ce dernier commençait à reprendre conscience. Il adressa un regard abattu vers le désordre qui régnait dans sa chambre.

Les souvenirs du soir précédent commençaient à lui revenir. Comme à son habitude, il avait dût boire comme un trou pour remplir le vide qui broyait son cœur. Il finit par écraser sa cigarette avant de se lever et se dirigeait vers la douche. Il y rentra, jetant son corps sur l’une des façades tout en ouvrant l’eau. Il resta immobile sous l’eau chaude qui ruisselait sur son corps blanchâtre pendant une bonne heure avant d’en sortir. Il finit par se vêtir avant de prendre la route vers le terrain d’entrainement.

Arrivé sur place, Hito aperçu une silhouette au loin. Ce devait être sa nouvelle coéquipière, car apparemment selon les bureaucrates de Konoha, Hito était prêt à reprendre le travail. Il devait ce jour-là rencontrer sa nouvelle équipe. La première personne qu’il aperçut fut une jeune fille. Celle-ci n’était pas très grande et se distinguait par sa chevelure rousse peu répondu dans le village de la feuille. Le jeune Hyuga s’en approcha sans grande conviction, il sortit de sa poche une boite de cigarette puis en mit une dans sa bouche. Il l’alluma tout en fixant la jeune fille.

-Yo Rosa! Apparemment nos chemins se recroisent, Lui lança-t-il d’un ton las.  

Il reprit une deuxième taffe en attendant la réaction de la jeune rousse.

   

Faut arrêter l'alcool

Hyuga Hito

La jeune Rosa était dans mon équipe, cette jeune fille pour laquelle je m’étais sacrifié. Sur le coup, je l’avoue, je m’étais surpris à vouloir prendre  sa défense lors de notre mission. Cela m’avait valu une semaine à l’hôpital. Serais-ce par fierté, que je m’étais interposé lors de cette mission ? Non, j’en ai été incapable. Me sacrifier pour quelqu’un d’autre, je ne pense pas être idiot à ce point. Serais-ce par ce que j’étais attiré par son physique de fille fragile ? Je dois avouer que la jeune Uzumaki, n’avait rien à envier aux autres Kunoichi de la feuille. Une taille svelte, un large sourire et une chevelure rousse d’une grande beauté. Non, je délire. Elle était beaucoup plus jeune que moi et je n’avais pas vraiment la tête à ça. On ne saura peut-être jamais pourquoi je m’étais tailladé l’épaule pour sauver une petite genin du village.

Un grand brun avait fait son apparition dans le décor, il paraissait avoir le même âge que moi. C’était la première fois que je rencontrais Shin et je ne savais pas encore le rôle que ce que ce personnage énigmatique allait jouer dans ma carrière de shinobi. Je me rappelle encore, qu’au premier regard que je déposai sur le jeune Uchiha, un frisson parcourra mon corps. J’étais intimidé par toute la prestance et la présence qui émanait de cet homme. Il avait beau avoir le même âge que moi, je ressentais la différence de niveau qui nous séparait. Je ne parle pas en puissance, certes cela avait son importance dans la confiance en soi qui se dégageait de lui, mais en parlant de différence de niveau, je veux parler de personnalité. Il avait tout ce qu’il me manquait, une grande volonté, une confiance absolue en ses compétences et un calme à toutes épreuves.

Il finit par se présenter comme étant notre seinsei, je m’en doutais tout en étant surpris. J’allais être sous les ordres d’un homme du même âge que moi. Où avais-je raté ma vie ? C’était vraiment la question qui tournait dans ma tête tout au long de la présentation de la jeune Uzumaki. Je finis par tirer ma dernière taffe avant d’écraser la cigarette sous mon pied. Comment-peut-on être ninja et fumer cette merde ?  J’ai trouvé ma réponse, c’était la cigarette qui m’empêcher d’avancer dans ma carrière de shinobi. Je devrais peut être arrêter cette merde. J’en sorti une nouvelle de ma poche que j’allumais aussitôt. Ça sera peut-être la dernière.

-Moi c’est Hito, je suis membre du clan Hyûga. Je maîtrise l’art secret des Hyuga en plus de mes capacités d’illusionniste. Je n’ai pas vraiment d’objectif, tant que je gagne assez d’argent pour me payer mes clopes et mon alcool je continuerais à servir le village de la feuille.

Je me surprenais moi-même avec un tel discours. C’était la première fois depuis longtemps que je sortis une telle succession de phrase en une seule discutions. Pour fêter cela, je sortais ma gourde de ma poche avant de boire une gorgée. J’avais encore la gueule de bois, mais comme disent souvent mes amis de beuverie « Soigner le mal par le mal ». Ce ne fut qu’en rentrant ma bouteille à sa place que je me rendis compte que mon nouveau seinsei pourrait prendre ce geste pour un acte de désinvolture.  

-Désolé, mais je dois rester Hydrater.

Il n’y a que l’alcool pour me faire dire d’aussi grosses conneries. J’étais sûr de me faire casser la gueule par l’homme qui m’impressionner quelques minutes auparavant.
       

 J'écoutais à peine, laissant mon attention vagabonder au gré de la brise qui fouettait délicatement mes cheveux. Je les trouvais plats, ces élèves, et c'est vraiment dommage. Il n'y avait là aucun sentiment de défiance vis-à-vis de l'autorité, ils étaient comme soumis au supérieur que j'étais. Et cela, pour quelqu'un d'aussi politiquement incorrect, c'était assez triste de voir ce genre de choses.

Les informations qu'ils me donnaient étaient déjà enregistrées dans ma base de données personnelle. Je savais pertinemment qui ils étaient, leurs parcours ninja respectifs et quelques notes sur leurs aptitudes. Ce que je voulais savoir en réalité, c'était un détail supplémentaire qui attiserait ma curiosité, qui me donnerait envie d'en savoir plus sur eux, de découvrir une personnalité plus captivante. Je pense qu'il vaudrait mieux que je les secoue un petit peu sinon, à ce rythme, ils deviendront de vulgaires béni oui-oui sans rien dans l'estomac.

Bon, j'aurais pu prédire leurs buts sans leur parler, tant c'était quelque chose de prévisible. La jeune fille, très jeune même appartenait à la même famille que notre illustre Nanadaime. Bof, pas très étonnant quand on sait que ce dernier a tout fait pour que les clans de Konoha soient restaurés. L'autre Hyûga, pas plus intéressant, semblait noyé dans une dépression dont le sujet ne me concernait guère. Je ne suis pas le genre de professeur prêtant oreille attentive à tous les chagrins affectifs des shinobis sous ma tutelle. Par contre, ce que je remarquais, c'était sa présentation en mode je-m'en-foutiste. Cela aurait pu me plaire si la présentation du gars n'était pas plus captivante que celle de sa camarade.

Décidément, il fallait agir.

M'approchant d'un pas tranquille en direction du Chûnin, je fis tomber sa bouteille au sol ainsi que ses cigarettes. J'étais bien trop indolent pour qu'on en rajoute une couche, avec des étudiants amorphes ! Sans me démonter, je croisais mon regard avec le Byakugan du ninja. Le mien était froid, presque noir, sans aucun remord ni aucun ressentiment tandis que le sien racontait une vie emplie de tristesse, cependant il semblait mal s'y prendre pour redresser la pente ... Je n'allais pas m'attarder dessus plus que ça, et exécutais une série de signes de la main droite. Des mudras? Non, c'était un code en zéros et uns à un shinobi, posté plus loin, qui observait la scène. Je m'attendais à ce que cela soit chiant - Pas à ce niveau, mais chiant quand même - et je voulais questionner mes élèves sur un sujet brûlant, peu importe l'ère à laquelle on le traitât.

Mon collègue s'exécuta immédiatement. C'était, lui aussi, un Chûnin de Konoha assigné à la surveillance des prisonniers que le village négociait en échange de primes. Lorsqu'on mettait la main sur un criminel, on l'envoyait aux cachots et les interrogatoires avec eux étaient plutôt musclés, du coup je me ne faisais pas de mauvais sang quant à la suite des évènements. Ledit ninja amena avec lui un homme savamment ligoté. Corpulence très forte, barbe hirsute et regard menaçant. Ajouter à cela des haillons en guise d'habits et vous obtenez le parfait archétype du fou furieux, à qu l'on pourrait coller une multitude d'étiquettes sociales dégradantes.

Pourtant, cet homme avait une histoire, et une histoire que mes élèves allaient juger afin que je puisse, moi, tester leur habilité de discernement. Jiraya-sama l'avait dit : Un shinobi n'en est pas un que par la force ou le nombre de techniques maîtrisées. Un véritable combattant se devait, tout d'abord, de garder la tête froide en toutes circonstances et montrer des capacités de clairvoyance poussées. S'ils arrivaient à saisir, ne serait-ce que la moitié du plan que je leur préparais, alors ils gagneraient pas mal de points dans mon estime.

Le prisonnier gigotait fortement. Au vu de son apparence physique, il pouvait assurément faire peur et les intimider. Ce n'était pas cela le plus important, non. En revanche, ce qui me semblait être un point fondamental dans mon observation, c'était leur aptitude à trancher après avoir écouté entièrement le récit que j'allais leur proposer.

Sans plus attendre, j'attaquais :

<< Autrefois, ce type vulgairement ficelé comme un rôti était un homme lambda, comme vous, comme ce Chûnin qui m'accompagne. Il avait une existence inintéressante au possible, mais il vivait dans l'harmonie avec la société qui semblait lui coller une étiquette d'être bizarre. Sa femme, et plus tard sa fille furent les seules personnes qu'il n'eut jamais aimé. Mais un soir, un cambrioleur les a tuées après un vol qui s'est mal déroulé. Se jurant qu'il allait les venger, il devint, au fil des années, un chasseur de primes redouté à Hi no Kuni, avant de se faire rattraper par la justice. La question que je vais vous poser est simple : Considérez-vous cet homme comme un criminel, ou simplement comme une victime du système ninja actuel? >>

Pour accentuer mes propos, je lançais un kunai à chacun des deux étudiants. Les armes allèrent se planter devant leurs pieds. Ce que je leur proposais maintenant, c'était de choisir : Ils avaient la possibilité de me montrer leur propre vision de la justice, ce qu'il coûtait de transgresser les règles pour l'honneur personnel ou, au contraire, se faire justice soi-même pour se délaisser du poids de la vengeance. À travers leur choix, ils allaient exprimer leur personnalité de façon bien plus complète que n'importe quel discours. Je voulais voir leur façon de raisonner, et s'ils étaient suffisamment intelligents pour penser à la troisième option.

J'achevais la petite démonstration par une citation pleine de sens :

<< Et n'oubliez pas : Même une horloge cassée a toujours raison deux fois dans la journée. >>

Hrp : Donc voilà, je vous offre ici l'opportunité de développer un maximum votre personnage. Je ne tiens pas à ce que cela soit spécialement long, mais il faut que cela soit instructif. J'ai eu beaucoup de peine à écrire ce post car, au final, ceux que vous avez produits ne me renseignaient pas. Soyez inventifs et anti-conformistes, et bonne chance.

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