Début de la solitude

Hyuga Hito

Dans le monde des shinobis, la mort est une seconde nature. Tous les protecteurs du village de la feuille le savent, le plus grand sacrifice pour son village est la mort. Mais cette mort peut engendrer chez les vivants d’étrange comportement. Si certains se contentent d’être heureux et fier pour leur perte, d’autre ne peuvent surmonter la douloureuse pente du deuil. En ce jour de peine, bien des gens ont essuyé des pertes. Malgré la victoire du village en tant qu’entité contre le pays des neiges, bien nombreux sont ceux qui ne voient en cette victoire que les pertes subies.

Hito venait d’ouvrir les yeux sur ce monde de douleur. Son corps jusqu’à maintenant, en complète léthargie sur le lit de l’hôpital, se mit à bouger sous des draps ensanglantés. Ses paupières s’ouvraient avec hésitation, alors que son regard fixé le plafond jaunis par le temps. Ses souvenirs revenaient à la surface alors qu’il se relevait sur le dos de son lit avec toute la peine du monde. Ses cotes le faisaient souffrir alors que sa mémoire lui brulait la tête. Le dernier moment de conscience qu’il eut, fut celui de débris de terre et d’arbuste volant dans les airs alors que son corps dégringolait une colline.

Dans un regard d’horreur, notre jeune protagoniste enleva le drap taché de sang qui le recouvrait. Cette attaque avait dut crée de grands problèmes logistiques aux hôpitaux du village et ce tissu en était la preuve. Hito logeait dans une grande salle où d’autres patients l’avoisinaient. Une multitude de rangés de lits apparaissaient aux yeux du jeune Hyuga. L’odeur du sang régnait en maître dans l’atmosphère. Hito était témoin d’un paysage de terreur et de douleur. Lui qui était habitué à une vie paisible, ne pouvait supporter un tel amas de douleur. Les cris de lamentations venant d’autres lits, lui devenait insupportable. Il n’avait plus qu’une idée en tête, sortir de cette enfer.

Si un dirigeant diplomatique dirait que la victoire contre le pays des neiges a été totales, Hito quand à lui se croirait vivre un enfer. Un stratège de guerre vous dira surement que les pertes était minimes, Hito quand à lui croira à la fin du village. Tous ces commentaires sont très subjectifs, une personne ayant connu de nombreuses batailles verrait les choses plus différemment qu’un jeune Chunin fraichement promu n’ayant connues que la tendresse et l’amour de ses parents.  N’allez donc pas croire que des cadavres s’empilaient sous les yeux de notre jeune Hyuga, mais pour lui ces quelques blessés représentaient pour lui une véritable hécatombe.  

Hito finis, avec le plus grand mal du monde, à poser ses pieds sur le carrelage au sol. On voyait ses poils se redresser au contact de cette surface froide. Et alors qu’il tentait de se lever tant bien que mal, une jeune femme fit son apparition devant lui. Elle cachait sous une blouse blanche un corps svelte, serré par une ceinture à la taille lui donnant une forme s’approchant d’une guêpe. Sur sa tête un bonnet d’infermière cachait une chevelure blonde. Cette dernière posa ses yeux verts sur son patient.

-Bonjour, Monsieur Hito. Nous vous avons retrouvé dans les environs du village sous un amas de débris. Elle s’arrêta un moment, laissant à son patient d’assimiler ses paroles. Vous avez dut succomber à une attaque de l’ennemie, vous vous en sortirez sans égratignure, quelques bleu seulement. Elle s’arrêta, affichant un grand sourire amical, essayant de réconforter son patient. Ce sourire s’effaça complètement alors quel s’apprêtait à finir son discours. Je suis désolé de vous apprendre cela comme ça, mais vos parents n’ont pas était retrouvé.

A la fin de cette phrase, celle-ci se retourna sur ses talons et repartis.

Deuxième étape, le déni

Hyuga Hito

Les doigts tremblant, Hito ferma les yeux. Les larmes coulaient sur ses joues tandis qu’un affreux sentiment d’abandon le submergeait. Il leva la tête et poussa un rugissement de lamentation. Puis il baissa la tête et s’abandonna à son chagrin.  Les larmes s’échèrent petit à petit, dessinant une trainée salée sur sa peau. Il se laissa envahir par la torpeur, l’esprit vide. Une seule question lui trottait la tête « Pourquoi moi ? ».

Après le chagrin, le déni commença à s’installé dans ses pensées. Il traina son corps jusqu’à la sortie de la salle. Sa tête la première, Hito avançait à travers les blessés ne se souciant plus de l’horrible portrait qui l’écœurer quelques secondes auparavant. Son seul objectif était de retrouver ses parents. Il ne pouvait pas accepter leur disparition, cela était inconcevable pour son esprit.

A la sortie de l’hôpital, l’apparition soudaine d’un ciel bleuté et ensoleillé le dégouta. Comment le monde pouvait-il être aussi froid ? Ses parents avaient disparus et le ciel était bleu. Etait-ce une blague ? Il continua alors à avancer dans ce monde si dégoutant qu’il pouvait en vomir. La main devant les yeux et en boitant, le jeune shinobi comptait retrouver ses parents.

Les grandes portes du village finirent par se dessiner devant ses yeux. Alors que celui déterminé à sortir du village, deux shinobis se mirent devant lui. Il n’était qu’un simple chunin, il était donc normale qu’on lui interdît toutes sorties de Konoha. Après maintes tentatives d’explication, Hito finis par s’effondrait devant la porte. Il resta devant celles-ci pendant des heures sous un soleil de plomb.

De cette même porte, il avait vu ses parents le quitter à maintes reprises. En vue de leur puissance, le couple était souvent sollicité pour des missions hors du village. Hito avait l’habitude de voir ses parents partir vers le danger. A chacune de leur absence, ils lui promettaient leur retour. Ce jour là aussi, ses deux parents lui avaient promis leur retour. Il commença alors à marmonner des paroles inaudibles, ses dents grinçaient de colère et ses yeux portaient en eux de la haine.

« Pourquoi ! Pourquoi » commença-t-il à s’écrier, de plus en plus fort. On sentait la haine montait en lui alors que ses cris de lamentation s’amplifier.

« Pourquoi n’avez-vous pas tenu paroles cette fois » finit-il dans un cri sourd, attirant l’attention de tous les passants