Prélude.

S’il est vrai que ce monde est pour l’homme un exil où, celui-ci ploie sous le fait du labeur dur et vil. Expiant, regrettant les erreurs de sa vie antérieure. Le passé, un mot sonnant tel un requiem ayant pour dénomination 'malédiction', un temps, parsemé de rêves et d'histoires évocatrices aux contours effacés...

Victime de sa propre lignée au passé fumeux, de l’égoïsme froid de ce siècle mortel, seul, sans larmes de femmes et sans bruits de prières caressant ses oreilles. Sans une voix pour clore ses paupières lorsque les nuits tombaient. Yawata a vécu, formé d’un élément plus pur encore que le diamant lui-même, gardant avec véhémence ce fragment cristallin, le préservant de sa splendeur première. Les habitants du modeste village où il naquit étaient tels des harpies, personne n’avaient suivi son corps déambulant au cimetière ; pas même une humble croix sur un cube de pierre où reposait celle qui lui avait offert la vie avant de perdre la sienne, pas même la légende : 'Ici repose untel'...

Qui donc connaît les cieux où les âmes s'élancent ? Couchés dans le linceul hautain de son silence ? Le cœur blessé de ce jeune héros sans réponse, désertant les orphelinats à la recherche d'explications sur son existence. Dans l’air d’un soir d’été qui meurt de somnolence. Au fond du Crépuscule où sombraient les couleurs, où le monde pâli s’estompait au fond du rêve, siégeant aux cotés de la sépulture où demeurait celle qu'il n'avait pu appeler 'mère'.

Chapitre I.

« Nous y voici, le moment de vous divulguer une infime partie de son histoire, celle d'un homme qui sera sujet de nombreuses de rumeurs dans notre monde et que les Geisha chanteront afin de lui rendre un hommage des plus mérités en intensifiant sa légende.

En ces temps où grandit la violence, peu importe la force qui nous habite, nul ne peux arrêter le cours du destin. Un soir crépusculaire, charmant et ami du criminel, un soleil couleur rouge sang se dessinait dans le ciel, une sphère rougeâtre qui illuminait le pays du Feu qui voyait du haut des cieux la naissance d'un nourrisson à la frimousse noirâtre comme l'obscurité absolue. Uchiha Yawata où le conte du légendaire Genkaku Nin no Yawata. »

Yawata naquit dans une famille des plus respecté, d'un père appartenant au si réputé clan Sarutobi et d'une mère  issue du clan Uchiha. Le rêve de son paternel était d'avoir un fils qui soit digne de rentrer dans les rangs du célèbre patriarche Septième Hokage, en outre « Uzumaki Naruto », afin de perpétuer l’éternel volonté du feu comme le légendaire troisième Hokage Hiruzen Sarutobi. Quant à la femme qui l'avait mis au monde, celle-ci désirait tout simplement que sa progéniture, son sang, deviennent quelqu'un de respectable et de pur, sachant gravir tous les dangers que la vie pouvait offrir, sans devoir sombrer dans l’abomination et la déchéance comme ses ancêtres avant lui. Malheureusement, elle décéda d'une maladie intestinale incurable quelques semaines après avoir elle-même donnée la vie.

Suite à cette nouvelle pour le moins fatidique, le paternel de Yawata sombra dans une énorme folie, il fut directement envoyé en hôpital psychiatrique laissant sa progéniture à la famille de son propre clan. Les Sarutobi se portèrent alors garant du nourrisson, étant donné que les Uchiha n’étaient encore que très peu nombreux et ne bénéficiait pas de la même confiance que leurs homologues protecteur de Konoha depuis maintes décennies.

[…]

Visages sculptés brodés les uns à côté des autres, là en haut sous les toits, sur ce mur historique. Chaque profil était différent égal dans leur essence inébranlable dans leur destin, à cet instant, le regard rêveur de Yawata à l’encontre des anciens patriarches du feu se démultipliait, guérissant son anxiété quant à son avenir shinobi. Celui de son aïeul «  Sarutobi Hiruzen » y figurait fièrement malgré la fente horizontale sur son faciès. À ce moment, le jeune Uchiha d’uniquement six ans profitait d’une sortie avec l’académie environnante, le professeur perpétuant la présentation des héros du village dans lequel ils appartenaient, contant les exploits de chacun d’entre eux.

Seul représentant de la famille Uchiha de sa promotion, ses yeux fixèrent notamment le visage du Shodaime et fondateur de Konohagakure. Un Uzumaki Naruto marqué par le temps s’invitait alors dans le cours d’histoire en plein air, qui se situait très exactement sur le toit dans lequel il s’efforçait de remplir la paperasse à longueur de journée. Cette marque ancestrale cachée dans les cellules de Yawata, cherchant cette statue qui lui ressemblait, en d’autres termes celle d’un parent du côté de sa mère fut quelque peu attristé. Il avait remarqué que les Uchiha ne figuraient nullement dans les propos de son professeur, vantant les mérites des Senju, Sarutobi ou Uzumaki. Lorsque le mot « Uchiha » sortait de sa bouche, ce n’était que pour rabaisser ces derniers et ce nom qui revenait régulièrement « Uchiha Sasuke ».

Durant cette période, Yawata était considéré du fait qu’il ne s’était pas encore éveillé au pouvoir héréditaire comme un Sarutobi malgré son apparence qu’il hérita d’ailleurs de sa mère, lui donnant des traits quasiment similaire à ses ancêtres appartenant au clan autrefois maudit. Le Sischidaime avait un œil sur le descendant direct de son frère d’arme décédé, Yawata était un enfant des plus calme pour son âge, lorsque les cours étaient terminés, celui-ci s’empressait d’aller se perfectionner face aux talents de sa famille paternels et maternels.

Le jeune étudiant se voyait octroyer d’une précocité alarmante pour son âge, n’aimant pas particulièrement les études, il passait la majeure partie de son temps à rêvasser en pleine classe ou à pratiquer l’école buissonnière pour aller s’enrichir culturellement à sa manière, notamment dans l’apprentissage de jutsu ancestraux s’initiant depuis des temps immémoriaux tel que le Katon Gôkakyu no jutsu, une coutume parmi les Uchiha que sa grand-mère ne put s’empêcher de le lui enseigner.

[…]

Quelques années avaient filées, tandis que notre antagoniste fêtait sa dixième bougie, il profitait de son statut de genin fraichement et amplement récompensé. Féliciter par sa famille, et le très peu d’amis qu’il possédait du fait de sa nature distante, ainsi que par Naruto, ses grands-parents Konohamaru la fébrile Sarada. Une formidable cérémonie regroupant bons nombres individus les plus réputés du village, malgré l’absence d’une mère, il fallait l’avouer, Yawata bénéficiait d’une famille fantastique et chaleureuse, il appréciait énormément ses congénères et le chagrin qu’il portait de par l’absence de reconnaissance envers les Uchiha par rapport aux autres clans disparaissait peu à peu.

Suite à ça, il fut directement associé à une équipe de deux autres genin du même âge, ainsi que d’un juunin répondant au nom de Nara Raytôku petit-fils du légendaire Uzumaki Naruto.
Lors de l’exercice tant réputé des clochettes, il se démarqua en démontrant au Jônin une infime partie de son potentiel shinobi, effleurant du bout des doigts l’un des trois objets sonores, dès cet instant, Yawata maîtrisait alors la forme primaire du dojutsu familial, le sharingan à un tomoe. Dès lors, qu’il activait cette pupille, la vision que lui procurait ses yeux rougeâtre ne lui offrait pas seulement des atouts en terme de puissance, mais lui octroyait un certain degré de confiance en soi, un égo vint alors abriter l’âme du petit Uchiha fier d’avoir hérité du pouvoir héréditaire de sa défunte mère.  

Enchainant les missions avec son équipe, Raytôku décida d’inscrire ses trois poulains à l’événement tant attendu dans la vie d’un jeune ninja, entre autre l’examen chûnin. Une étape importante et cruciale quant au développement du brun ténébreux qui, de plus, doutait de ses aptitudes à franchir le grade supérieur, le comparant à un mur quasiment impossible à atteindre à la suite des anecdotes raconté par son mentor, contant l’histoire de son grand paternel lors de ce même examen.

Le grand jour parvint finalement à arriver, l’équipe ‘Ray’ était fin prête pour exploiter leurs compétences face aux genin du monde entier. L’Uchiha devenu plus serein suite aux encouragements de sa famille réussit la première étape sans sourciller, il en fut de même pour la seconde où d’ailleurs, il débloqua le second niveau de son dojutsu à la suite d’une altercation face à un groupe de genin étranger.

Lors de la dernière étape, qui avait donc pour but d’opposer les participants dans un combat sans scrupule, afin de prouver aux examinateurs leur qualification quant au grade visé lors de cette compétition. Les premiers combats de Yawata furent remportés avec brio, usant des astuces précédemment dîtes par son mentor Nara. Ray bien que pas très futé, s’avérait utile de par son expérience.

Le descendant du fantôme des Uchiha ne remporta malheureusement pas le tournoi, arrivant troisième à la suite d’une défaite se jouant aux points face à un membre du clan Aburame.

Yawata fut quand même récompensé de par ses efforts quelques années plus tard et passa donc Chûnin à l’âge de douze ans.

[...]

Chapitre II.

À présent, Uchiha n'est que l'ombre de lui-même, rongé par des sentiments qu'il n'aurait jamais souhaité connaître auparavant à la suite du décès du Sichidaime et de sa grand mère Sarada, à l'éxtrémité de franchir le côté malsain que tant de ses ancêtres avaient pu franchir avant de sombrer dans la déchéance et la haine. Du moins, il s'agit là d'une facette qu'il peine à camoufler face à ce qu'il reste de son entourage.

Aujourd'hui connu sous le nom du  « 人斬り抜刀斎 Genkaku Nin no Yawata », le Jûnin maîtrise dorénavant son Dojutsu quasiment à la perfection combiner à son Bukijutsu redoutable, technique que ce dernier avait lui-même mit au point durant toute son enfance et adolescence et qui d'ailleurs, ne cesse d'exploiter lors de ses combats afin de s'acclimater à la forme final du sharingan au trois virgules.

Manieurs d'armes au talent frôlant le commun des mortels, les ragots racontent qu'il n'aurait jamais perdu un seul duel depuis l'examen chûnin. Âgé maintenant de dix-neuf ans et étant un adulte responsable, il continue avec acharnement de parfaire son art pour un jour défier l'Hokage actuel, oui, cet homme n'est autre que le général de l'armée de Konoha et chef du clan Sawada dans le but de prouver qu'un membre du clan le moins apprécié pouvait également remplir le rôle de patriarche de la feuille. En attendant ce moment qui s'avérera être mémorable, il remplit les contrats qui lui sont assignés en restant bien-sûr sous les ordres de son supérieur dont il fait la fierté de la communauté de par ses aptitudes guerrières et par l'enchaînement d'exploits les plus insolites, faisant désormais parti de la terrifiante équipe spectre de Konoha.