Le désert... Une vaste zone de terre stérile. Brûlant, absolument sec, couvert de sable à perte de vue, inhospitalier et hostile à la moindre forme de vie, dépourvu de végétation, exposé en permanence à un soleil de plomb, d'une luminosité aveuglante et éblouissante. Voilà ce qu'est le désert aride de Suna ! N'importe quel homme non habitué à vivre dans de telle condition climatique décéderait en seulement quelques jours. Genichi aurait pu faire partit de ces gens-là dans son adolescence, lorsqu'il était à la recherche du village de Suna. Par chance, il trouva son eldorado avant de mourir de déshydratation. Depuis, soit approximativement six ans, il a appris à vivre dans ces conditions extrêmes, son corps c'est habitué à cette chaleur ardente, ses yeux qui auparavant se plissait jusqu'à pratiquement ne plus rien voir pour ne pas subir l'intensité lumineuse du soleil, reste dorénavant ouvert sans peine. Sa bouche qui se retrouvait asséché en quelques minutes après cette déshydraté, est maintenant apprivoisé. Jamais il aurait pensé un jour être capable d'évoluer dans un milieu si hostile, jamais il n'aurait pensé se sentir chez soi dans un tel lieu et pourtant...
C'est après avoir marché durant une bonne heure sous le soleil de plomb et ardent qu'offre le désert de Suna qu'il arriva à sa destination. Pour n'importe quel homme qui passerait en ce lieu, cela ne ressemblerait à rien de plus qu'une étendu de sable digne de tout désert... Et pourtant, sous les pieds du jeune adulte se trouve son repère, son antre, un endroit caché de tous, que nul homme ne peux connaître sans la volonté de Genichi... Alors, il posa ses mains sur le sol et malaxa son chakra, comme par miracle, le sable se fendit doucement, laissant place à quelques marches d'escalier qui emmenaient sous la terre. L'utilisateur du Chi Sôsa, pénétra avec nonchalance. Une certaine fraîcheur se faisait ressentir, une fraîcheur naturelle, l'épaisseur de sable qui se trouvait au-dessus de se repère empêcher la chaleur de la journée de pénétrer en ces lieux mais gardait le frais que la nuit pouvait procurer. Rien de plus agréable après avoir sué durant une heure de marche dans un sable bouillant.
Une fois, que le cerveau ne se focalise plus sur le frais qui émane de ce lieu, l'ouïe peut commencer à distinguer le beuglement de certain animaux... Au loin... Un son presque inaudible. C'est tout naturellement que Genichi poussa la porte d'entrée qui se situait en bas des escaliers, les cris d'animaux se faisaient plus entendre. Le psychopathe était chez lui ! C'est en ce lieu, secret de tous qu'il venait pour reprendre des forces, s'isoler quand ses pulsions étaient trop grandes ou tout simplement quand il désirait ne rencontrer personne... Mais le plus clair de son temps, il venait en ce lieu pour effectuer des recherches. C'est d'ailleurs la raison de sa présence en ce jour !
Il repoussa la porte avec douceur et posa sa main sur un mur adjacent, il malaxa son chakra au creux de celle-ci et un bruit sourd se fit entendre. Les escaliers disparaissaient de la surface, le repère était de nouveaux invisible. Alors, il actionna un interrupteur, le claquement des néons se fit entendre dans la pièce, alors que des éclats de lumières faisaient sont apparition. C'est en traînant légèrement des pieds qu'il alla s'avachir dans un fauteuil usé qui se trouvait devant un bureau avec des piles de dossiers. D'une lenteur incroyable, Genichi attrapa un dossier, l'ouvrit et scruta les feuilles...
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Sujet n°0 : Takeo Genichi
Age: neuf ou dix ans.
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Approximativement deux ans et demi.
Symptôme remarqué: Indifférence froide (insensibilité); Irresponsabilité (mépris des règles et des contraintes sociales); Intolérance à la frustration; Absence de culpabilité
Age: Quatorze ans.
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Approximativement sept ans.
Symptôme remarqué: Anéantissement de sa ligné suite à une tentative d'atteinte à sa vie. Absence de tristesse. Absence de remise en question concernant l'acte. Auto-mutilation. Scarification.
Age: De quatorze à dix-sept ans
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Entre sept et dix ans.
Symptôme remarqué: Bouffé délirante. Obsession et pensé chaotique. Sentiment de vide dans la vie. Ne ressent aucun plaisir pour les activités lambda. Crise de colère.
Age: Dix-sept ans
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Approximativement dix ans.
Symptôme remarqué: Assassinat durant l'épreuve de Chuunin. Prise de plaisir durant l'acte.
Age: Dix-neuf ans
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Approximativement douze ans.
Symptôme remarqué: Meurtre multiple durant la guerre contre Yuki. Prise de plaisir durant chacun des actes. Se sent dans son élément. Aimerai que cette situation perdure. Calme face à la mort.
Age: Vingt et un ans
Année d'utilisation du Chi Sôsa: Approximativement quatorze ans.
Symptôme remarqué: Meurtre multiple durant l'examen de Juunin. Dernier meurtre connu au sein de la société de Suna.
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Il referma le dossier après avoir relu ses notes concernant sa propre histoire. Il essayait de comprendre pourquoi était-il ainsi. Non pas parce qu'il n'appréciait pas ce qu'il représentait, mais dans l'unique but de trouver le moyen de créer la folie chez autrui. Si le Chi Sôsa l'avait rendu tel quel, c'est qu'une partie du cerveau pouvait subir une modification et rendre fou... Il se devait de trouver cette zone pour ainsi espérer un jour, faire naître la folie chez les personnes voulut...
Quelques minutes plus tard, Genichi se redressa, toujours d'un pas lent, traînant les pieds au sol, il se dirigea dans une pièce annexe ou divers animaux était entreposé, des lapins, des rats, des poules, etc... Ces bêtes n'étaient rien d'autre que des cobayes voués à mourir dans d'atroce souffrance. Dans le fond de la pièce, une table au bois noirci par le sang coagulé était à disposition avec divers outils chirurgical. Le chercheur fou attrapa un rat et lui injecta une goutte de son propre sang. Il allait s'exercer... S'il espérait un jour modifié les fonctions du cerveau d'un individu, il devait pour cela dans un premier temps, réussir à amener son sang dans celui-ci sans que sa victime tombe dans un quelconque coma ou décède d'une mort subite... Le dosage devait être parfait, la précision tout autant, le cerveau se trouvait être une zone très capricieuse et la manipulé devait être de l'art... C'est donc doucement, en retenant sa respiration qu'il manipula sa propre hémoglobine mêlé à celle du rat. Il arriva au point décidant, là où chaque tentative fut un échec... Ce fameux rat n'était rien d'autre que le cobaye numéro cinquante et un. Doucement, tout doucement, il tenta de franchir la zone interdite, alors que le rat commençait à se trémousser de douleur, son corps cessa tout mouvement, d'un seul coup... Une fois de plus, c'était un échec, il venait de mourir ! Sous le coups de la colère dû à la défaite, il ôta la vie à divers animaux qui se trouvait dans les cages avoisinante... D'un pas furieux il quitta la pièce en claquant la porte. Puis se mit à hurler pour extérioriser...
Échec... Le cinquante et unième échec... Ce mot était redondant pour Genichi depuis quelques temps... Ces recherches n'avançaient pas ! Rien, le néant, voilà où il en était actuellement. Isolé dans un repère sous plusieurs tonnes de sable, éclairé par de simple néon poussiéreux... Pour seule compagnie sa folie et sa colère. Sa voix rauque résonnait dans la pièce principale, faisant échos contre les murs, il hurlait à s'en rompre les cordes vocale. Il avait conscience qu'après cette crise, il aurait une voix rocailleuse et qu'il regretterait de s'être mit dans un tel état. Mais dans l'immédiat, il était incapable de se raisonner face à ses défaites répétitives. D'un balancement de bras, il envoya valsé les dossiers qui traînaient sur le bureau, des feuilles s'envola et se mélangea de toute part sur le sol. Puis, Genichi se figea, debout, les yeux sombres et le regard vide, le calme, plus le moindre bruit, le calme était-il revenu ?
La vérité était toute autre, ce n'était pas le calme qui était de retour, bien au contraire... Se léchant la lèvre supérieure, Genichi venait d'avoir mille et une idée morbide en tête lui permettant d'extérioriser réellement, un sourire narquois se dessinait doucement sur le visage ténébreux du Jûunin. Tout en se mordillant la lèvre inférieure, il se dirigea d'un pas lent mais sûr en direction de la salle ou était entreposé le bétail. Une fois la porte franchit, il expulsa un rire démoniaque qui venait de ses entrailles les plus profondes, un rire à en glacer le sang... Suite à quoi, il se racla la gorge et s'exprima à son auditoire qui n'était rien d'autre que des poules, des rats et des lapins en cage:
- Ainsi...Hm, hm, hm... Vous souhaitez mourir à chaque fois que je tente de pénétrer votre saloperie de cerveaux ? Il s'arrêta cinq secondes, sont visage qui arborait un sourire à effrayer satan, se ternit et devint indéfrichable, puis reprit:
- Hé bien qu'il en soit ainsi ... A peine venait-il de terminer sa phrase, qu'il se dirigea d'un pas sûr en direction des outils de chirurgie... Son regards se posa sur le scalpel, les yeux brillants face à un objet qu'il considère si merveilleux pour torturer tout être vivant. C'est avec de telles pensées en tête qu'il ouvrit la première porte d'un clapier, là où était "stocker" quatre lapins... D'une poigne viril, il attrapa les longues oreilles d'un des léporidés avant de les trancher net et de laisse tomber dans le fond de la cage les deux bouts de chaire qu'il avait encore en main. Le cerveau fou de Genichi se remplissait en endorphine à chaque clapis de douleur que laissait entendre le lapin, c'était un réel plaisir pour le psychopathe de voir l'animal se tordre de douleur, baignant dans son propre sang...
Alors qu'il était dans une extase totale, le Jûunin fou de Suna, eu comme une illumination... Tout semblait logique... Il avait peut-être trouvé la solution à ses problèmes ! Alors dans une excitation qui se voulait encore plus grande, il trancha la gorge du lapin amputé avec le scalpel avant de se diriger d'un pas rapide vers son bureau... Il chercha rapidement une feuille vierge qui était éparpillé sur le sol et se mit à gribouillé :
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Rapport suite au plaisir éprouvé dans la douleur d'un léporidé.
Endorphine = neuropeptides opioïdes endogènes -> Sécrétion liée au plaisir intense... Mais également par la douleur.
Molécule sécrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus...
Hypothalamus -> Structure du système nerveux central -> Intervient dans la régulation du système nerveux (agit sur les cellules de Leydig et stimule la sécrétion de la testostérone) et des fonctions endocrines.
Glande endocrine -> Glande interne sécrétant des hormones dans la circulation sanguine directement.
Tout semble lié... Jusqu'à présent, la tentative d'intrusion intra-cérébrale était un échec dû au manque et à la difficulté d'accès à une zone tel que le cerveau. La solution pourrait être d'ouvrir une porte d'accès via la sécrétion d'endorphine (sécrétion obtenue grâce à une douleur forte créer), ce qui permettrait de faire pénétrer mon sang à ce moment même. D'autant plus, que la sécrétion donne accès directement à une zone du cerveau fortement intéressante... L'hypothalamus qui donne la possibilité de stimuler les cellules Leydig et donc l'augmentation de testostérone, qui eux-mêmes se voient liées aux glandes endocrines qui redonne un accès direct à la circulation sanguine... La boucle est bouclée...
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Le front de Genichi était en sueur, les mains moites, les yeux écarquillé, le rythme cardiaque anormalement élevé. Cela faisait fortement longtemps que l'utilisateur du Chi Sôsa n'avait pas ressenti une telle excitation... C'est dans un cri de victoire qu'il s'affaissa dans son fauteuil, la tête en arrière, sa longue chevelure pendante et le sourire aux lèvres...